La vie de nouvelle maman est parfois semée d’embuches à cause des différents problèmes rencontrés dans cette période, notamment la baisse de lactation.
Il faut allaiter le bébé, pourtant le corps n’arrive pas à suivre…
Pas de panique ! On vient à votre secours en vous prodiguant les bons conseils afin de relancer votre production de lait et bien nourrir bébé à sa faim.
Quelles sont les causes du manque de lait ?
Pour que vous compreniez pourquoi ce phénomène vous arrive et mieux appréhender la situation, sachez que le manque de lait est un problème commun à toutes les mères après l’accouchement. La raison ? On ne peut pas définir une unique raison puisque cela peut être le résultat de plusieurs états corporels ou autres facteurs externes.
1. La fatigue
Les réveils intermittents parce que bébé pleure la nuit, une qualité de sommeil plutôt médiocre due aux changements de couche fréquents, prendre bébé dans les bras pour le bercer ou le calmer, tout cela ne se fait pas sans effort. Et croyez-nous, votre corps en paye le prix fort !
La fatigue est un ennemi datant de l’organisme, quel que soit l’âge ou le sexe. Chez une femme allaitante, cela affecte dangereusement le corps et se ressent encore plus. Mais encore, la production de lait va se faire rare, voire ne pas se faire pendant un long moment si aucune précaution n’est prise.
2. Le stress
En plus du stress quotidien, les jeunes parents accueillent un nouveau venu qui accaparera davantage leur pensée. Cela va ajouter un stress supplémentaire vu que l’enfant dépendra totalement d’eux et en particulier de sa mère. Pourtant, cette situation ne favorise aucunement le bien-être de la maman et engendrera une baisse de production en lait.
Plus en détail, le lait maternel est le produit des hormones spéciales qui ne s’activent pas avant la grossesse. Le taux élevé de stress va alors « bloquer » le message venant des seins allant au système nerveux qui devra permettre la production de l’aliment du bébé.
3. La dépression
Au même titre que le stress, l’impact de la dépression ne sera pas avantageux ni pour la mère ni pour le bébé en demande de lait. Encore plus ravageur que les anxiétés passagères, la forme de dépression s’attaque au système neuronal de la mère qui non seulement peut stopper la lactation, mais peut nuire aussi à la qualité du lait dans le cas où elle continue d’en produire.
Ce trouble psychologique reste très fréquent chez la femme qui vient d’accoucher et on lui attribue même l’appellation de dépression post-partum ou dépression périnatale. Pour mieux prévenir de la situation, ces symptômes indiquent si la mère en est atteinte :
- Perte d’intérêt dans ce que la personne entreprend
- Ou encore une peur irrationnelle et abusive qu’elle va déferler sur son nouveau bébé
- Outre ces symptômes, le physique démontre également des signes non trompeurs comme une prise de poids ou une perte de poids
- Au niveau du comportement, elle devient plus irritable que d’habitude et peut afficher une certaine fébrilité.
Bien que cette dépression ne dure généralement que quelques mois, il ne faut pas la prendre à la légère. De plus que chaque femme peut-être différente, certaines sont susceptibles de l’emporter à tout jamais si les soins médicaux ne sont pas effectués.
4. La consommation de certains médicaments
Une des causes extrinsèques de la baisse de lactation est la consommation de médicaments inadaptés à l’allaitement. Pour cause, plusieurs éléments de ces produits sont vérifiés toxiques pour le nourrisson tandis que d’autres ont un effet de blocage sur la sécrétion de prolactine, une des hormones essentielles à la lactation.
Il existe toute une catégorie qui se doit d’être prohibée lorsque la femme est en phase d’allaitement. Si on ne vous l’a pas communiqué, voici une petite liste de médications à éviter à tout prix pour un allaitement en toute pérennité :
- Les antibiotiques, comme les cyclines
- Les compléments alimentaires non prescrits par le médecin
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens
- Quelques antihistaminiques
Pour assurer la sécurité du bébé, ayez comme réflexe de toujours demander l’avis de votre médecin traitant avant de consommer un quelconque médicament ou d’appliquer des produits sur vos seins.
5. Une intervention chirurgicale mammaire
L’allaitement n’empêche en aucun cas la possibilité d’une intervention chirurgicale mammaire (réduction mammaire ou ajout d’implant). Mais pour une raison sanitaire, il vaudrait mieux s’en priver pour le bien-être du bébé. En effet, lors des différentes opérations touchant le sein, les glandes mammaires ainsi que les canaux dans lesquels le lait s’écoulera vont être la cible de changements. Or, pour une lactation opérationnelle, il faut que ces parties soient intactes et en excellente condition.
6. Une malformation des glandes mammaires
On parle de malformation des glandes mammaires lorsque leur aspect diffère de la normale. Il se peut que cela engendre une anomalie sur la forme des seins, mais aussi sur la base mammaire, à savoir les glandes qui assurent sa tenue. Toutefois, ce n’est pas un cas très habituel.
7. Une nouvelle grossesse
Si vous ne suspectez aucune de ces causes citées précédemment, il se peut que vous soyez de nouveau enceinte. La lactation s’arrête au cours de cette période puisque d’autres hormones sont aux commandes de l’organisme (l’œstrogène et la progestérone) qui vont prendre le dessus par rapport à celles de la lactation.
Comment reconnaitre une baisse de lactation ?
La baisse de lactation se reconnait facilement même si on est à son premier enfant. La femme peut amener à constater un changement au niveau de ses seins. Après les premières semaines d’allaitement, les seins ne devraient pas retrouver leur état avant la grossesse : conservation de leur volume ainsi que leur texture molle. Le contraire serait donc alarmant comme une diminution de la taille des seins ou encore leur souplesse.
On peut en même temps se fier aux réactions anormales du bébé pour reconnaitre une baisse de lactation. Par ces quelques signes, vous serez en mesure de le savoir vous-même :
- Comportement irritable après la tétée : pleurs, cris, etc.
- Prise de poids lente du nourrisson
- Déshydratation qui se manifeste par des lèvres sèches, des couches peu mouillées, et une apparition de fontanelles qui modifiera la forme de son crâne.
- État de fatigue
Alors, baisse de lactation comment relancer ?
Face à cette situation critique, il revient à la mère de trouver des solutions aussi vite que possible. Diverses options se présentent à elle. Alors, commençons par les méthodes les plus usitées et qui ne nécessitent rien à part un léger réglage de mode de vie.
1. Faire téter le bébé très régulièrement
Il n’existe pas plus simple moyen pour relancer la baisse de lactation qu’en stimulant les glandes mammaires. Comment stimuler la lactation avec ce contact avec le bébé ? En approchant les tétons aussi fréquents de sa bouche, les messages de stimulus se font plus nombreux et la production de lait se fera plus facilement. Bien que quelquefois il n’y en aura pas, le fait de le faire régulièrement mettra en situation le corps pour plus de lactation à l’avenir.
2. Utiliser un tire-lait
Pour ne pas déranger bébé lors de son sommeil, la mère peut augmenter sa production de lait au tire-lait. En stimulant le sein avec ce dispositif aussi souvent, elle aura plus de chance de nourrir son enfant dès que celui-ci se réveillera.
Comment augmenter sa lactation avec le tire-lait ? Le procédé consiste à utiliser un tire-lait manuel ou électrique. En insistant sur chaque sein une vingtaine de minutes, soit vous remplirez le biberon soit vous exciterez tout simplement les glandes mammaires. Dans les deux cas, le niveau de lactation augmentera de plus que vous pouvez répéter ces gestes 8 fois dans une seule journée pour un maximum de lait.
3. Bien surveiller son alimentation et l’hydratation
Le bien-être de la mère compte énormément dans la sécrétion du lait. Il faut porter attention sur son alimentation puisqu’elle est également porteuse des nutriments à transférer à son bébé. Il importe alors de consommer des aliments équilibrés, mais aussi variés. Mais encore, la fatigue due à l’allaitement doit être compensée, elle se doit donc de surveiller son apport calorique à ne pas être en dessous de 1500 kcal.
Son régime doit essentiellement contenir du calcium, de protéines, sans négliger l’hydratation. Incluez donc du poisson, des produits laitiers, de la noix ainsi que des légumes verts pour bien diversifier les apports, mais aussi le goût que le nourrisson va par la suite ressentir dans le lait maternel. L’œuf est également un aliment qui favorise la montée de lait grâce à sa richesse en oméga 3.
4. Prendre le temps de se reposer
La sécrétion d’hormone dépend de la condition de santé de la femme. Pour ce faire, une bonne nuit de sommeil et quelques siestes en après-midi peuvent rattraper les gros efforts et réduire la fatigue. L’idéal serait de prendre une bonne sieste et atteindre le « sommeil profond » pour un repos bien réparateur. Cela boostera de l’énergie, mais remettra également le mécanisme corporel dans un état de renouveau pour un fonctionnement optimal.
Comment favoriser la montée de lait ?
En corollaire aux idées citées antérieurement, des méthodes plus naturelles favorisent la lactation. Elles peuvent être moins conventionnelles, mais au fil du temps, elles ont démontré leur efficacité. Alors, comment augmenter le lait maternel naturellement ?
1. Consommer de la bière sans alcool
Lors de l’allaitement vous n’avez pas assez de lait au tire-lait, que faire dans ce cas ? Une chose assez absurde et pourtant qui fait bien des heureuses, la consommation de bière sans alcool. Le fait est que le composant principal de ce genre de boisson, le malt d’orge, est un excellent antioxydant et qui plus est la boisson se compose de 95% d’eau, de quoi hydrater l’organisme.
Il n’y a pas de restriction sur sa posologie : la bière sans alcool peut se boire chaque jour, et ce même, à une fréquence répétitive.
2. Boire des tisanes d’allaitement
Pour un traitement phytothérapique, les tisanes d’allaitement peuvent servir à tout moment. Des plantes reconnues à vertus hydratantes composent ce type de remède pour une lactation abondante.
Que vous fassiez le choix d’en acheter chez le pharmacien ou d’en concocter chez vous, ses bienfaits sont reconnaissables. Spécifiquement, la tisane d’allaitement comprend d’herbes biologiques telles que le fenouil, l’anis, le carvi, du fenugrec et de la citronnelle.
3. Prendre des compléments alimentaires spécialisés
Les compléments alimentaires ne sont pas spécialement recommandés pour une femme allaitante. Mais dans des circonstances graves (fatigue, besoin d’enrichissement du lait), certains médecins choisissent de contourner cette règle. Le plus célèbre de tous est certainement le galactil.
Foire aux questions
Quoi manger pour avoir beaucoup de lait maternel ?
Pour du lait maternel en quantité, mangez équilibré et restez hydraté ! Alternez les différents nutriments, mais surtout favorisez les aliments riches en calcium et ceux qui sont protéinés. En surplus, ajouter de l’oméga 3 dans le régime pourrait être bénéfique. On y trouve dans l’œuf et dans le poisson.
Quel est le meilleur moment pour tirer son lait ?
Le lait se tire idéalement à partir de la sixième semaine postnatale. C’est à ce moment que la mère pourra assimiler l’art de donner le sein et pourra maîtriser aisément le tire-lait. Aussi, la quantité de lait produite sera plus élevée et elle pourra en stocker.
Au bout de combien de temps le lait revient ?
La relactation ou le retour du lait revient en fonction du temps de pause de production. Autrement dit, plus longtemps la mère n’a pas pu allaiter, plus le lait mettra du temps à remonter. Mais aussi, il faudra encore plus de temps si la décision de ne pas allaiter a été volontaire. La mère devra redoubler d’effort pour le lait remonte plus rapidement.
Quel est le remède de grand-mère pour faire monter le lait ?
La tisane d’allaitement à base de fenouil reste indémodable pour remonter le lait. En combinant diverses plantes à celui-ci, vous obtiendrez une boisson boostant le lait maternel. À mélanger avec le fenouil sont la camomille, la citronnelle, le fenugrec et tout type de plante à qualité apaisante.
Ne soyez plus à court de lait maternel en appliquant nos conseils !
Plus de lait maternel du jour au lendemain, pourtant bébé pleure à manger ? Arrêtez de vous stresser et trouvez au plus vite des solutions pour y remédier. Entre alimentation saine, tire-lait, compléments alimentaires et tisane remède de grand-mère, vous avez le choix sur la méthode qui vous conviendra.