Le processus pour devenir un guide de haute montagne demande avant tout une sélection afin de reconnaître les personnes aptes à exercer le métier.
Après avoir été validé lors de cet examen probatoire, les diverses formations incluant la formation générale qui consiste à initier théoriquement le futur guide à ses fonctions s’en suivent.
Mais pour préparer le futur accompagnateur à bien exécuter son travail, les stages ou encore les pratiques sur terrain feront l’objet d’une phase préparatoire avant qu’il soit réellement nommé guide de haute montagne.
Pour mieux savoir comment devenir guide de haute montagne ou encore à quoi s’attendre dans cet humble métier avant de vous lancer, on vous explique tout dans cet article.
Qu’est-ce qu’un guide de haute montagne
De sa fonction de guide de montagne, cette personne devra être qualifiée pour pouvoir mener les gens à travers les différents circuits montagneux en plus de leur montrer la diversité de la faune et la flore locale. Pour que cela puisse se réaliser, le métier requiert quelques conditions de bases afin que le guide puisse mener à bien ses missions et ses rôles tout au long du trajet.
1. Les conditions requises
Le métier de guide n’est pas réservé à tout le monde. En effet, l’une des conditions primordiales pour être guide serait une bonne condition physique afin que la personne puisse supporter les efforts demandés lors des activités (randonnée, alpinisme, escalade et ski) ainsi que durant le circuit. Le guide devra être familier aux hautes altitudes ou du moins ne devra pas y être mal à l’aise, car son métier sera centré sur ce genre de terrain.
À part cela, un guide de haute montagne doit être responsable et rigoureux tout en étant à l’écoute de ses clients pour que le voyage se passe agréablement et avec la moindre mésaventure. Dans les montagnes, il sera la personne sur laquelle les gens à guider s’appuieront et devra se montrer professionnel quels que soient les évènements. Autrement dit, le guide devra maîtriser les techniques concernant l’endroit où il emmènera ses promeneurs et par la même occasion les techniques de secourisme pour être réactif face à un accident.
2. Les rôles et missions
Sa principale mission se concentre davantage sur le fait de diriger le groupe de personnes à sa charge vers une destination en suivant un itinéraire sûr et préalablement présenté par les intéressés. Son autre mission serait ainsi de sécuriser la montée ou les escalades en montagne à chaque circuit pour éviter les chutes.
Tout au long des escalades, des marches ou des descentes en ski, le guide aura pour rôle de veiller sur sa clientèle tant sur leur bien-être, mais également sur leur sécurité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’une des qualités requises chez un guide ne se limite pas aux capacités techniques, mais s’étale sur la capacité relationnelle.
Quel est le salaire d’un guide de haute montagne
Le salaire d’un guide de haute montagne varie beaucoup selon la personne, les difficultés, mais principalement selon la saison, mais en moyenne, il pourrait gagner entre 240 et 400 euros par jour. Puisque dans la plupart des cas, le guide est un travailleur indépendant, il impose son tarif à ses clients c’est pourquoi il est assez compliqué de définir une grille salariale fixe.
Toutefois, le salaire d’un guide de haute montagne est plus au moins réduit durant la saison estivale en raison des moindres risques. Cela rencontre un rehaussement considérable pendant l’hiver quand les montagnes seront couvertes de neiges, plus spectaculaires, mais plus risquées.
Alors, comment devenir guide de haute montagne
Comme tout autre métier, pour devenir guide de haute montagne que vous soyez homme ou femme, des formations seront obligatoires avant d’être qualifié et pouvoir gravir les pistes enneigées.
1. Examen probatoire
L’examen probatoire est un test sur une dizaine de jours, par lequel les nombreux candidats seront mis à l’épreuve afin d’être triés et plus clairement il s’agira de voir les plus capables pour endurer le métier de guide de montagne. Pour cela, l’évaluation se fera en plusieurs foulées :
- En premier, des tests sur l’endurance physique et des épreuves d’escalade
- En second, une épreuve sur terrain enneigé en hautes altitudes
- En troisième, un test sur terrain varié avec des pistes rocheuses et en hauteur
- En quatrième, une épreuve reliée aux activités alpinistes, telles que le ski en neige
- En dernier lieu, un test d’orientation pour savoir la capacité de la personne à se retrouver dans l’espace à l’aide des matériels tels que les boussoles et les cartes, mais aussi pour évaluer son expérience.
2. Formation générale commune
Les candidats retenus à la suite de l’examen probatoire continueront leur parcours en formation générale commune assurée par l’École Nationale de Ski et d’Alpinisme. Cette dernière les formera de manière théorique les bases du métier et propose diverses matières essentielles afin de compléter les compétences du futur guide. La formation générale commune ne dure pas moins de 3 ans et les études se font en alternance avec les stages.
3. Stages aspirant guide
Le titre d’aspirant guide permet une initiation pratique au métier c’est pourquoi la suite de la formation se passera dorénavant sur le terrain. L’aspirant guide sera présumé compétent pour pouvoir faire des demi-circuits seul ou un trajet complet en accompagnant un guide de haute montagne.
Aux termes des nombreux stages accomplis, il bénéficiera d’un diplôme d’aspirant guide qui va lui assurer la continuation de sa formation. Si par exemple il n’était qu’aspirant guide avec des connaissances fondamentales, il pourra avancer vers la formation plus spécialisée c’est-à-dire la formation d’alpinisme. Si en revanche, l’aspirant guide termine la formation, ce diplôme le validera pour effectuer le stage final en vue d’obtenir le diplôme de guide de haute montagne.
4. Stage final
L’aspirant guide ne pourra être confirmé accompagnateur que par le biais d’un stage final de 4 semaines. C’est une dernière évaluation pratique par laquelle il sera soumis à une mission seule et qui se rapproche de plus en plus à sa future fonction. Pendant cette période, il devra prouver sa capacité à faire indépendamment le métier pour pouvoir obtenir le diplôme d’un véritable guide et pouvoir exercer.
À noter que tous les 6 ans, tous les guides devront effectuer un stage de recyclage pour s’adapter aux nouveautés de la montagne. Cela garantira un peu plus la sécurité de la clientèle et permet de revoir les connaissances déjà acquises.
Peut-on devenir guide de haute montagne à 40 ans
Aucun texte ni règlement n’interdit une personne âgée de 40 ans à devenir guide. En effet, il revient à celle-ci de prouver sa capacité en effectuant l’examen probatoire sans oublier de présenter un certificat faisant foi de sa maitrise des gestes de premiers secours.
Le règlement stipule la limite d’âge de recrutement et d’exercice de guide à 45 ans et le doute planerait sur l’idée de la durée de formation. En effet, la formation commune peut durer jusqu’à 7 ans alors si la personne tardait au cours de celle-ci, elle ne serait plus admissible. Cependant, elle pourra s’orienter vers une autre branche comme devenir moniteur de ski, ou guide en canyon si elle dépasse l’âge de 45 ans en fin ou en cours de formation.
Quelles perspectives d’évolution peut-on avoir lorsqu’on devient guide de haute montagne
Il convient de dire que l’évolution professionnelle d’un guide de haute montagne se limite à des activités en hauteur ou du moins sur ce même genre de terrain. Avec les formations adéquates et qui plus est ne prennent pas beaucoup de temps, il pourra poursuivre sa carrière en tant que guide de randonnée pédestre ou en VTT.
Pour ceux qui souhaitent retrouver la sécurité et avoir un peu plus le pied sur terre, devenir enseignant au sein des établissements de ski ou des établissements enseignant les métiers en montagne serait une excellente solution. Il va sans dire que non seulement vous continuerez à garder le contact avec votre environnement de travail d’antan, mais vous ne serez plus exposé à de grands risques.
Foire aux questions
Quels sont les métiers de la montagne ?
Si votre métier de rêve était de côtoyer la montagne, sachez qu’à part être guide de haute ou moyenne montagne, vous avez d’autres choix comme devenir un guide de randonnée pédestre si la marche est votre point fort. Si ce n’est pas le cas, opter pour une alternative plus amusante, mais tout de même moins relaxante en devenant guide de randonnée en VTT. Si vous disposez de longues années d’expérience, vous pourriez même songer à devenir moniteur de ski ou pisteur secouriste.
Outre les professions qui demandent beaucoup de capacités sportives, sachez que la montagne regorge de professionnels hôteliers, de restauration ou d’agents techniciens. Vous pourrez alors trouver votre vocation dans d’autres métiers pas forcément relatifs aux disciplines d’alpinisme.
Comment faire pour devenir guide de randonnée ?
Pour devenir guide de randonnée, il faudra avant tout détenir une attestation de formation aux premiers secours et un brevet d’État. Physiquement, une santé de fer et une bonne condition physique seront essentielles afin d’être apte à valider les tests probatoires constitués d’épreuves de marche et d’alpinisme. Par la suite, la formation et les stages de 3 ans suivront dans le but d’obtenir un diplôme d’accompagnateur de randonnée.
Quelle est la différence entre haute et moyenne montagne ?
C’est l’altitude qui différencie une montagne qualifiée de haute ou moyenne. Une montagne est qualifiée haute si elle s’élève au-delà de 2500 m. Majoritairement, cette altitude laisse place à d’énormes glaciers ce qui fait que les hautes montagnes seront toujours associées à la glace et la neige. Pour ce qui est des moyennes montagnes, leurs altitudes sont comprises entre 800 et 2500 m et peuvent se présenter différemment sans le moindre glacier.
De ce fait, les difficultés ne seront également pas les mêmes et le choix du guide devra être judicieux pour assurer le bon déroulement de l’aventure en haute altitude.
Comment devenir guide de moyenne montagne ?
Le parcours d’un guide de moyenne montagne est presque le même que celui de haute montagne. Avant d’accéder à la formation proprement dite, vous devrez avoir un brevet d’État d’alpinisme option Accompagnateur en Moyenne Montagne (AMM) puis vous présenter à l’examen probatoire. En poursuivant la formation de 3 ans au sein de l’École Nationale de Ski et d’Alpinisme, il lui faudra décrocher le diplôme de de guide de moyenne montagne après avoir achevé tous les stages que ce soit d’aspirant guide ou le stage final.