Longtemps utilisé comme un simple support pour les fleurs, les vases sont aujourd’hui des moyens pour donner un ton à la décoration.
Que ce soit pour créer un environnement plus moderne ou donner un look rétro à sa maison, les modèles sont intarissables pour rendre tout le monde heureux.
Pour faire la différence, beaucoup d’entre nous préfèrent pour sa maison des modèles rares comme les vases anciens chinois avec signature.
Pour éviter les arnaques, nous allons vous révéler comment reconnaître un vase de valeur en provenance de la Chine et du Japon.
Comment reconnaître une porcelaine chinoise ancienne ?
Les cloisonnés chinois anciens attirent les collectionneurs de porcelaine ancienne aguerris comme les amateurs. Néanmoins, ces grands chefs d’œuvre ne s’achètent pas à l’instinct. Pour éviter l’achat de faux, nous vous livrons en détail comment reconnaître une porcelaine chinoise ancienne.
À partir de quand la porcelaine chinoise est-elle considérée comme ancienne ?
D’après l’histoire, les premiers vases en céramique apparaissent en Chine pendant le Paléolithique. Grâce aux innovations techniques, les vases en terre cuite et en grès ont également fait leur première apparition quelques décennies plus tard. Puis, grâce à la découverte d’une argile réfractaire nommée « kaolin », la porcelaine a également été inventée peu de temps après. Dès lors, les artisans ont privilégié ce matériau à la fois translucide, fin et brillant pour confectionner des vases.
Les vases en porcelaine chinoise ont connu un franc succès notamment vers la fin du XVIIe siècle. Grâce à leur méthode de fabrication artisanale, ces vases ont été particulièrement fins et bien exécutés. Néanmoins, l’arrivée de la mécanisation au XXe siècle a tout basculé. Cela a engendré une marge de qualité entre les porcelaines façonnées à la traditionnelle et celles dont la fabrication est plus moderne. Ces dernières étant plus courantes attisent moins l’attention des collectionneurs par rapport à celles qu’on a créée avant le XXe siècle.
Les critères à prendre en compte
Pour différencier des vases chinois des autres productions, il est important de vous fier aux détails suivants :
- Ils peuvent servir de récipient ou être purement décoratifs
- Ils peuvent être en terre cuite, en grès ou encore en bronze
- Ils sont particulièrement fins au toucher
- Certains présentent des marques de cuisson
- Ils sont tous signés au dos
Comment reconnaître un cloisonné ancien du Japon ?
On reconnaît facilement un cloisonné ancien japonais par son motif. En règle générale, celui-ci est tiré dans la nature et est tracé de manière stylisée et spontanée. Cependant, c’est plus sûr de vous référer à d’autres détails si vous voulez bien garantir l’authenticité de la pièce. C’est justement dans cette perspective que nous vous proposons de retenir les informations suivantes.
Les différentes porcelaines japonaises
L’histoire de la porcelaine japonaise remonte au 1616, c’est-à-dire sous la période Edo. Mais ce n’est qu’au milieu du XVIIe siècle jusqu’en 1730 qu’elle va connaître son âge d’or. On peut citer parmi les plus célèbres porcelaines japonaises :
- Les Shoki-Imari de 1620 – 1650
Les Shoki-imari ou encore « Vieil Imari » sont des porcelaines japonaises très proches de celles des Chinois et des Coréens. De par leur qualité irréprochable, ces vases sont particulièrement recherchés par les collectionneurs.
- Les Ko-Imari de 1640 – 1730
On reconnaît les Ko-Imari par leur décoration qui s’étoffe d’émaux peints sur couverte. Ce type de vase existait en plusieurs modèles dont les plus connus sont les porcelaines d’Arita, les porcelaines d’exportation et les porcelaines Nabeshima.
- Les porcelaines de l’ère Meiji et du XXe siècle
Grâce à sa réouverture en 1842, le Japon a pu épater les Européens avec ses porcelaines au moyen des expositions. Les styles les plus convoités de cette époque sont les porcelaines Satsuma, les nouvelles porcelaines Kutani et les porcelaines Makuzu Kozan.
Les particularités de la porcelaine japonaise ancienne
Comment reconnaître une porcelaine japonaise ancienne est une question relativement courante. C’est pourquoi nous avons pris soin de vous lister tous ceux qui peuvent caractériser ce type de porcelaine.
Comme on l’a précisé, on peut facilement reconnaître une porcelaine japonaise grâce à son décor. Celui-ci est généralement sobre, aéré, d’inspiration naturelle et de réalisation spontanée. Les motifs s’inspirent principalement de la nature, ce qui nous laisse contempler des paysages montagneux, du pin, du bambou, de la grenade ou encore du fruit du plaqueminier.
À cela s’ajoute la composition asymétrique et décentrée qui aboutit à une domination des espaces blancs ou unis. Outre le décor et la composition, l’utilisation de peinture à l’or est également très caractéristique. Enfin, on peut également repérer une ancienne porcelaine japonaise grâce à sa forme bien travaillée. Aucun déséquilibre n’est toléré si l’on veut bien parler d’une pièce originale.
Foire aux questions
Comment savoir si un vase a de la valeur ?
On ne peut pas estimer la valeur d’un vase ni en fonction de sa richesse en décoration ni en fonction de ses dimensions. L’expert en art asiatique va plutôt estimer le prix en fonction de sa rareté qui peut être à la fois liée à la couleur, la finesse, la finesse ou tout simplement à la forme du vase. L’expert va également analyser la brillance et l’éventuelle transparence de la porcelaine en plus d’écouter le son qu’il produit lorsqu’on frappe légèrement.
La valeur d’un vase peut également être estimée en fonction de son année de production. En effet, les vases apparus avant le XIX et le XXe siècle, c’est-à-dire ceux qu’on a confectionnés traditionnellement sont plus valeureux que ceux d’après. Ces derniers étant essentiellement des céramiques destinées à l’exportation sont alors relativement courants.
À noter aussi qu’un vase revêt une certaine valeur lorsqu’il a survécu les siècles en paire. Évidemment, il est plus rare de rencontrer une paire de vases ayant réussi à traverser plusieurs années tout en restant impeccables.
Enfin, l’état de conservation constitue également un détail important pour déterminer la valeur d’un vase. Autrement dit, les éventuelles fissures ou éclats vont tous influencer son prix. Moins il y a de fissures, plus le prix sera élevé.
Comment reconnaître un vrai émail de Longwy ?
Longwy renvoie à la faïencerie dont Boch et Nothomb ont créé dans un ancien couvent des Carmes en Lorraine en 1798. Elle fait partie des rares faïenceries françaises du XIX encore en activité aujourd’hui. Comment reconnaître un vrai émail de Longwy ? Voici quelques pistes :
D’abord, les faïenceries de Longwy se caractérisent par un cachet au revers. Grâce à l’évolution de celui-ci dans le temps, on peut facilement reconnaître l’âge de toutes ses pièces en céramique. Autrement dit, il suffit de voir le cachet et on peut estimer l’âge de la pièce.
Différents des motifs classiques, les motifs en émaux de Longwy sont extrêmement captivants et décoratifs. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle ils sont toujours très recherchés jusqu’à aujourd’hui.
Comment reconnaître un vase Satsuma ?
Les vases Satsuma sont des vases qui appartiennent à l’ère Meiji (1868 – 1912). Ces produits principalement destinés à l’exportation vers l’Europe ont connu un essor pendant tout le XXe siècle. Ces pièces se reconnaissent aisément grâce à quelques éléments caractéristiques dont :
- Un fond de couleur ivoire ou jaunâtre
- Des grands décors en émaux très colorés dans les tons ocre et dorés.
En ce qui concerne les pièces produites en série au XX siècle, elles sont généralement décorées par des personnages comme les samouraïs et les geishas. Ces décors sont dessinés avec une belle précision, laissant paraître une multitude de détails.
Les pièces plus anciennes, quant à elles, présentent un décor relativement aéré. Elles laissent ainsi apparaitre le fond blanc cassé ou ivoire. Ces produits d’artisanat sont particulièrement fins, bien exécutés et ne présentent aucune bavure au niveau des couleurs ou de la bordure. C’est d’ailleurs pourquoi ils coûtent plus cher que les modèles plus à jour.
Comment lire une signature chinoise ?
Les porcelaines chinoises rares possèdent toutes des signatures, disposées principalement en dessus de l’objet. Ces marques permettent à la fois de déterminer la date de création, l’origine ou encore l’usage d’une pièce, mais encore faut-il réussir à les décrypter correctement. Comment interpréter une signature chinoise ? Voici tout ce que vous devez savoir :
- Rappel sur les mianhao
Les mianhao sont des sinogrammes couramment apposées sur le revers des pièces en porcelaine chinois. Il s’agit plus précisément du nom d’années qui correspondent aux dates dynastiques et impériales en Chine.
- Lire les mianhao correctement
Les mianhao se lisent de droite à gauche, puis de haut en bas. Ils contiennent généralement 6 caractères. Ces derniers peuvent être du chinois classique ou en écriture similaire qui est une écriture des sceaux très anciennes.
Lorsque vous consulter un mianhao, concentrez-vous surtout sur le deuxième, le troisième et le troisième caractère. En effet, ce sont eux qui vont vous renseigner sur le nom de la dynastie, ainsi que le nom de l’empereur sous le règne duquel la pièce a été produite. En obtenant ces informations, vous pouvez alors précisément dater la pièce que vous avez entre les mains.
Apprenez à repérer un cloisonné ancien
Avant de vous vider la poche avec un cloisonné ancien, rassurez-vous d’abord qu’il s’agit d’une pièce authentique et non d’une copie. Afin de vous assister dans cette démarche, nous vous avons dit tous ceux qui peuvent caractériser les anciens vases japonais et chinois. Néanmoins, nous vous conseillons de toujours solliciter l’aide d’un expert en art asiatique pour les reconnaître et estimer leur valeur.